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Trouble de l'attention

Madame Jacquet Elodie

Dans le cadre du cours de "Trouble de l'attention", nous avons été amenés, par groupe, à réaliser un PAP que peut rencontrer une personne ayant des troubles de l'attention, ainsi que des pistes d'aménagements pour leur venir en aide. 

Ce travail a été réalisé avec Justine Corvilain et Eloïse Ruyssen : 

Dans la continuité de ce travail, j’ai lu le livre « L’enfant extraordinaire : comprendre et accompagner les troubles des apprentissages et du comportement chez l’enfant. » de Isabelle Babington. 

 

Après la lecture de ce livre, j’ai choisi de résumer ci-dessous le chapitre 5 qui aborde les troubles de l’attention :

Chapitre 5 : les troubles de l'attention et de la régulation

Il n’y a pas un trouble de l’attention, mais des éléments divers qui peuvent influencer sa qualité́ et sa durée. La régulation est la capacité́ à maintenir un état de vigilance optimale pour mener à bien l’activité́ en cours. 

  • Comment reconnaitre les troubles de l'attention? 

 

Lucas, 7 ans, ne tient pas en place. À la maison, il est : 

  • Joyeux, amusant 

  • Totalement incontrôlable 

  • Parfois insupportable et ingérable (quand il doit faire une tâche spécifique dont il n’a pas envie) 

  • Le mouvement permanent l’empêche de suivre une idée jusqu’au bout et de répondre à une  consigne multiple 

  • Quand il fait une erreur à transforme l’évènement en drame 

 

 

En classe : 

  1. Comportement impulsif et mouvementé 

  2. Peu compatible avec la station assise prolongée 

  3. Peu compatible avec le travail individuel et silencieux 

  4. Lève la main et s’exprime avec plaisir 

  5. À du mal à organiser ses idées sur papier

  6. À du mal à rester assis sur une chaise plus de dix minutes 

  7. Distrait par ses propres pensées 

  8. Manque de modulation motrice (appuie trop sur son crayon, casse la mine, trou dans le papier) 

  9. Les espaces entre les mots sont mal respectés (ne parvient pas à se relire) 

 

 

Comment les troubles de l’attention affectent le comportement de votre enfant : 

L’enfant hyperactif manque de repères moteurs, ce qui perturbe sa compréhension corporelle de l’espace. En plus d’une mauvaise analyse de la situation physique, son système nerveux ne module pas bien ses réponses. 

Construire une identité avec ces traits-là peut être compliqué, certains enfants choisissent de devenir le clown de la classe ou de grands perfectionnistes, mais certains utilisent leur esprit vif et leurs points forts en les canalisant sur des passions. 

 

 

Pourquoi poser un diagnostic ? 

Les pours : 

  • Permets d’obtenir plus rapidement et sur le long terme une reconnaissance des troubles par l’école 

  • Reconnaissance de la réalité d’un vrai symptôme nécessitant une aide 

  • L’enfant comprend pourquoi il est en difficulté (déculpabilise de ses échecs qui ne sont pas dus à un manque d’efforts ou à sa mauvaise volonté) 

  • Déculpabilise les parents et leur permet de répondre, de faire face aux remarques désobligeantes 

Les contres : 

  • Un diagnostic hâtif n’est pas toujours une bonne idée. 

  • Pas de nécessité de diagnostic pour commencer un suivi thérapeutique. 

  • Un enfant est un tout, la somme de beaucoup plus que son diagnostic ou ses symptômes, et une intervention thérapeutique ne s’adresse qu’à cet aspect-là. 

Qui fait le diagnostic ? 

  • Un médecin 

  • Un neuropédiatre, pédopsychiatre
    Il important de trouver un professionnel qui a une solide expérience dans le domaine et en qui on a confiance. Attention, les pédiatres ne sont pas formés à établir des diagnostics concernant les troubles de l’attention. Un diagnostic ne veut pas dire qu’il y a une obligation de médicaliser l’enfant même si une certaine pression peut être ressentie (école et entourage). 

 

 

Comment adapter l’aide aux besoins de votre enfant à l’école ? 

  • Il est mal accepté d’accommoder ses besoins particuliers 

  • Perçus comme un perturbateur souillon et peu enclin à travailler 

 

Aménagements : 

  • Aide individualisée pour faire ses devoirs 

  • Pause motrice au cours de la journée 

  • Aide pour organiser ses affaires 

  • Rééducation du travail écrit 

Le suivi thérapeutique 

L’approche de l’ergothérapeute qui utilise l’INS va s’appuyer sur les interactions de l’enfant avec son environnement. Autres approches thérapeutiques : 

  • Bilan nutritionnel (manque de magnésium, intolérance ou allergie alimentaire qui exacerbent ces troubles) -> les sucres (additifs alimentaires), la nourriture industrielle, sont suspectés d’aggraver les symptômes. 

  • La relaxation, la sophrologie, la méditation et la relaxation de pleine conscience (effets bénéfiques) 

  • L’orthophonie, la kinésithérapie, psychomotricité, l’orthoptie, ostéopathie, thérapie craniosacrale, l’homéopathie, la kinésiologie, etc. (effets bénéfiques) 

  • Approches comportementales (dont le but est d’atténuer les symptômes pour améliorer la qualité de vie) 

  • Les traitements médicamenteux (sous forme de psychostimulants qui stimulent le système nerveux central et améliorent la capacité d’attention, permettent diminution de l’hyperactivité et de la distractibilité, mais sans modifier causes sous-jacentes)

 

  • Comment reconnaitre les besoins sensori-moteurs? 

Paul, 3 et demi, se frappe la tête contre les murs avant de dormir : 

  • Actif et joyeux 

  • Éclate de rire quand il tombe 

  • Toujours en mouvement 

  • Parle beaucoup 

  • Propos interrompu, mal articulé et difficile à comprendre 

  • Pas maladroit, mais impulsif et prend risques exagérés 

À l’école : 

  • Continue son va et vient incessant 

  • Participe peu ou mal aux activités de groupe 

  • Gribouille fort et vite jusqu’à ce qu’il y ait un trou 

Comment ce trouble affecte-t-il les comportements de l’enfant ? 

L’enfant est en recherche constante de sensations intenses, il est comme en situation de « manque ». Il capte les sensations via des récepteurs sensoriels, mais sur le chemin que prend l’information pour parvenir aux aires cérébrales appropriées, une partie des données se perd. Certaines connexions neuronales ne se font pas bien. D’où des messages insuffisants et inefficaces qui engendrent ces besoins non satisfaits. 

Ce qui doit alerter 

Un enfant hyporéactif n’enregistre pas suffisamment d’informations sensorielles dans une ou plusieurs voies neuronales. Par conséquent, il est à la recherche de stimuli pour nourrir son système nerveux. 

Il va être : 

  • Bruyant et parler sans arrêt 

  • Impulsif 

  • Nerveux 

  • Touche à tout 

Un enfant peut être hyporéactif dans une voie neuronale et hyperactif dans une autre. 

  • Comment reconnaitre la difficulté à se réguler? 

Ethan, 12ans, est toujours fatigué. 

  • Dors beaucoup

  • Quand activité extérieure -> résiste et râle

  • Bon élève et studieux

  • Anxieux 

  • Facile 

  • Calme 

  • Sédentaire

  • Difficulté à se concentrer 

  • Matin -> démarrage difficile 

  • Humeur maussade 

 

 

À l’école : 

  • Affaissé sur son banc 

  • Lutte pour rester éveillé et intéressé 

  • Pas envie ni énergie pour ses devoirs 

  • Intolérant 

  • Irascible 

 

 

Au foot : 

  • S’anime 

  • Court 

  • Trouve énergie qui lui manque le reste du temps 

  • Rit 

  • Fait de l’humour 

  • Interaction 

 

L’autorégulation et ses influences sur le quotidien 

Il faut se méfier d’un enfant trop calme, ça peut représenter de l’anxiété ou du stress. Notre système d’autorégulation est comme un moteur. Le matin notre moteur démarre à son rythme. Pendant la journée notre moteur fluctue en fonction de l’activité, et le soir le moteur ralentit, ce qui nous permet de dormir. 

Lorsque notre moteur tourne à une vitesse pas idéale pour l’activité, il y a un décalage désagréable. Les enfants apprennent dès leur naissance à s’autoréguler, en grandissant cette capacité devient de plus en plus facile pour s’adapter plus facilement à une situation inconnue. 

Une déficience de l’autorégulation fait qu’il a du mal à se réguler en fonction de l’activité lorsqu’il a trop peu d’information sensorimotrice. L’enfant aura aussi du mal à ajuster ses émotions et humeurs. 

 

 

Ce qui doit alerter

 

  • Mal à s’adapter à des situations

    nouvelles

  • Mal avec les transitions 

  • Tendance à être têtu, inflexible

  • Est impulsif

  • Difficulté à maintenir son attention 

  • Endurance limitée pour les efforts physiques 

  • Souvent avachi 

Que pouvons-nous faire pour aider un enfant à s’autoréguler ? 

Aider à prendre conscience de son rythme
Être positif et encourageant
Être fiable, prévisible et cohérent 

Être vigilant sur la qualité de son environnement
Apprendre à gérer la situation Reconnaître son besoin de bouger 

  • Pourquoi avoir choisi ce chapitre? 

J’ai choisi ce chapitre car il aborde les troubles de l’attention, alors que les autres chapitres abordent les troubles dans leur ensemble. Le chapitre 5 cible les enfants TDA/H. 

Ce chapitre est intéressant car il donne des exemple concrets de comportements que peut avoir un enfant TDA/H tant à l’école, qu’à la maison ou lors d’activités comme le foot par exemple.

 

De plus, ce chapitre aborde plusieurs points comme le diagnostic en général (qui le pose, les pours et les contres) et les aménagements que nous pouvons mettre en place. 

  • Apports pour l'orthopédagogie

Ce chapitre apporte des informations utiles pour le métier d’orthopédagogue :

 

Premièrement, pour ce qui concerne des signes d’alerte liés au comportement de l’enfant. Ce chapitre donne des exemples concrets qui permettent de prendre connaissance du comportement qu’un enfant TDA/H peut avoir. 

 

Deuxièmement, il aborde le diagnostic. Cela nous permet de connaitre les arguments "pour" et "contre" du diagnostic, et ainsi les communiquer aux enseignants ou aux parents de l’enfant pour qu’ils en prennent connaissance. Ensuite, il précise quels spécialistes réalise l’examen : un médecin, neuropsychiatre ou pédopsychiatre. Ainsi, grâce à cela, nous savons vers qui nous tourner si un bilan doit être mené.

 

Il propose aussi des aménagements utiles à l’enfant.

 

L’explication du suivit thérapeutique permet de prendre connaissance du rôle de certains acteurs qui, soit pourraient aider l’enfant, et donc qu’en tant qu’orthopédagogue nous pourrions conseiller ces pratiques pour l’aider, soit ces acteurs travaillent déjà avec l’enfant. Dans ce cas, nous pourrons prendre contact avec eux pour discuter du bénéficiaire. 

 

Pour finir, ce chapitre a un rôle informatif. En tant qu’orthopédagogue nous seront parfois amenés à sensibiliser l’entourage de la personne sur son trouble, comme par exemple expliquer à la classe ou à la famille ce qu’est exactement le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité afin qu’ils soient compréhensifs. 

  • Babington. I. (2018). L’enfant extraordinaire : Comprendre et accompagner les troubles des apprentissages et du comportement chez l’enfant. Paris : Éditions Eyrolles 

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