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Enfants malades et méthodologie adaptée

Monsieur Docquiert Pascal

Lors du cours "d'Enfants malades et méthodologie adaptée", nous avons eu l'occasion de rencontrer plusieurs intervenants étant enseignant(e)s et direct(eurs)/(trices) d'écoles de type 5. Nous avons dû choisir l'un de ces entretiens, faire ressortir ce qu'ils mettent en place pour les enfant scolarisés chez eux et en faire une analyse.

J'ai choisi d'analyser l'entretien de deux enseignantes travaillant à l'école Escale Psysalide. 

  • Intervenants : deux enseignantes

 

  • Etablissement

 

Psysalide (Hôpital du Beau Vallon et l’école Escale)

Créé il y a 4 ans. Lie la pédagogie avec l’école et le thérapeutique.

Projet créé par deux pédopsychiatres qui ont donné(e)s comme condition de pouvoir s’associer à une école de type 5.

Elle accueille des enfants entre 6 et 12 ans. 

 

  • Mise en place des adaptations

 

Retrace le parcours scolaire : à Psysalide, lorsqu’un enfant arrive, ils prennent contact avec l’école d’origine et le PMS pour retracer sa scolarité afin de savoir d’où il vient, ce qu’il a vécu…

 

Enseignement sur mesure : Le jeune ne s’installe pas en psychiatrie, il ne va donc pas rester indéfiniment à Psysalide. 

L’école proposant un enseignement « sur mesure » pour chaque enfant, ceux-ci ont du mal à quitter l’établissement. Ils doivent donc être très vigilants et toujours garder à l’esprit que l’enfant va partir et l’y préparer.  

 

Une autre pédagogie : les enfants se trouvant à Psysalide ont entre 6 et 12 ans et sont la pour des raisons différentes (difficultés scolaires de comportement, psychose infantile, trouble envahissant du développement) ce qui fait que la demande scolaire, donc ce que sollicite les écoles devient trop envahissant pour eux. Psysalide va donc proposer une pédagogie qui s’inspire des pédagogies actives et qui va répondre aux besoins spécifiques de chacun. C’est donc fort différent du cadre des écoles ordinaires. 

 

Triangulation : pour ces enfants, l’école est vue comme le point de départ de violences. Travailler en binôme d’enseignants permet à l’enfant de reprendre confiance. Lorsque l’une des enseignantes va « donner cours », l’autre va jouer le jeu de l’élève : elle va prendre un bic, un cahier, va poser des questions naïves... Formuler une demande frontale est très compliqué pour ces jeunes, l’enseignant va donc poser les questions et surjouer les difficultés. Il va adopter le rôle de l’enfant pour lui montrer qu’il est en sécurité et que c’est possible qu’il ne sache pas quelque chose, qu’il se trompe… Ils peuvent aussi utiliser une mascotte pour faire cette triangulation. 

 

Travaille en binôme : les enseignantes créent les activités à deux. En classe, l’une mène l’activité et l’autre gère le cadre, les conflits, propose des outils (casque antibruit), observe le non verbal des jeunes... Car lorsque l’on mène l’activité on ne sait pas être attentif à tout ce qu’il se passe en classe.

 

Réunions en équipes : l’équipe pédagogique se regroupe avec l’équipe thérapeutique. C’est à ce moment-là qu’ils se rendent compte que le jeune n’a pas le même comportement des deux côtés. Ils discutent donc de ce qui fonctionne ou non, lors de quelles activités...

 

Psysalide a pour but de redonner goût à l’école aux enfants qui arrivent chez eux. Ils ont conscience que chaque enfant est un être à part entière. Ils vont donc prendre en compte son passé scolaire, son état médical et lui proposer un type d’apprentissage adapté à ses besoins. Ils ne perdent pas de vue que l’enfant va réintégrer un type d’enseignement ordinaire ou spécialisé et donc quitter l’établissement. 

 

Les enseignants ont un réel rôle de guides, de formateurs et surtout d’accompagnateurs. Le fait qu’ils travaillent en binômes permet, à la fois de créer des activités à deux, mais également de se concentrer sur les enfants lors de l’activité. Lorsque l’un donne la leçon, l’autre va pouvoir se concentrer sur les enfants, sur leur non verbale, il va se focaliser sur leur bien-être en classe. 

 

Le jeune vient donc d’un enseignement ordinaire ou spécialisé et rencontre un problème de santé physique ou psychologique. Il va donc être pris en charge par des structures de soin, et dans le cas de Psysalide, c’est l’hôpital de Beau Vallon qui mène la prise en charge. L’enfant sera donc suivi au niveau thérapeutique. Il va en même temps être scolarisé à l’école Escale Psysalide qui s’adapte aux capacités des jeunes. Là-bas, une équipe pluridisciplinaire se met en action regroupant éducateurs, enseignants, équipe soignante, mais aussi l’école d’origine. Leur but sera de « réconcilier » l’enfant avec l’école. Il va pour finir réintégrer un type d’enseignement ordinaire ou spécialisé.

Entretien

Analyse

  • Docquiert, P. (2020). Enfants malades et méthodologie adaptée. Document non publié. HE2B Defré. Bruxelles.

  • Pirard, G. &  Alluin, A.(2020). L'enseignement à l'école Escale Psysalide dans le type 5. Entretien dirigé. Namur.

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